Conditionné en bébé malgré lui jusqu'à un point de non-retour

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il y a 8 ans

Un jour que je me promenais en plein centre ville de Tours, une jeune femme attira mon attention par sa tenue, que je qualifierai de singulière. Elle portait une de ces tenues caricaturales d'écolière, alors qu'elle devait avoir une bonne vingtaine d'années. J'ai aussitôt pensé, en ce début septembre, qu'il devait s'agir d'une espèce de bizutage, ou encore, comme on était samedi, d'un enterrement de vie de jeune fille qui se marierait le samedi suivant. Pourtant, j'avais beau regarder autour, je ne vis personne en particulier qui la suivait, même du regard, pas de groupe à une terrasse, rien qui ne vienne conforter mon idée première. A priori, cette jeune femme semblait être seule. C'est alors qu'un coup de vent passa sous sa jupe légère ! Embarrassée, elle s'empressa de passer la main dessus pour la remettre en place, mais c'était trop tard ! Je venais, en un coup de vent, de percer le secret de cette fille : elle portait une couche !? D'ailleurs, je me rendis compte que la jupe était bien courte et que le gros paquet dépassait dessous de façon presque ostentatoire.

Je décidais de la suivre un instant, discrètement, histoire de glaner quelques infos et de mettre en place tous les morceaux de ce puzzle inhabituel. Malheureusement, elle pressa le pas et disparut dans la foule. J'ai tenté en vain de la chercher à travers les vitrines des boutiques de la galerie marchande, mais elle venait de clore le jeu de piste.

Pris par la curiosité, en rentrant chez moi, je pianotais sur le moteur de recherche de mon ordinateur « adulte qui porte des couches ».

Et là, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, outre les problèmes d'incontinence, que certaines personnes aimaient porter des couches, voire même redevenir des bébés. Ce sont, en anglais, les Diapers Lovers : ceux qui aiment porter des couches et des Adults Baby : des bébés adultes. Les sites étaient bien présentés et ne présentaient aucun caractère malsain. Seulement l'envie de partager un moment de tendresse, d'oublier l'espace d'un instant la vie folle des adultes et se laisser changer, nourrir et habiller comme un bébé.

Une phrase retint mon attention :

  • N'avez vous jamais eu envie de serrer un doudou contre vous et de sucer votre pouce comme quand vous étiez bébé ?

  • Non ! répondis-je à mon écran.

Pourtant, ce soir là, je récupérai le soutien-gorge de ma femme dans le panier de linge sale et je le plaquais contre mon nez. Il était imprégné de son parfum délicat. Ravi, je montais me coucher au moment où ma femme éteignait sa lumière. Je m'allongeai à ses côtés, ressortis son soutien-gorge de sous mon tee-shirt de pyjama et le serrai contre mon nez. Je mis mon pouce dans ma bouche et m'endormis. J'avais épousé Caroline un an auparavant dans un petit village du Finistère. On était venu vivre à Tours parce qu'elle y avait trouvé un travail super intéressant et très bien payé d'assistante de direction d'une PME d'informatique.

Je pensais me lever avant elle et remettre le soutien-gorge dans le panier avant qu'elle ne s'en rende compte...

Mais, c'est elle qui vint me réveiller...

Je tentais en hâte de cacher sa lingerie sous mon oreiller.

  • Est-ce que tu sais... commença-t-elle, la lumière du couloir lui donnait une impression bizarre, où est mon soutien-gorge ? finit-elle en tirant sur la bretelle qui dépassait de sous mon oreiller.

Elle alluma ma lampe de chevet et découvrit la peau de mon pouce flétrie de sa succion nocturne.

Elle récupéra son bien et reprit le cours de son programme matinal. Je restais un instant décontenancé par sa découverte et cherchais un peu honteux une explication à lui fournir quand elle me le demanderait. Car je savais bien qu'elle me questionnerait, tôt ou tard.

En attendant, je cherchais surtout à faire profil bas. Assis devant mon petit déjeuner, je croisais, de temps à autres, son grand regard bleu océan qui ne baissait jamais. D'un coup de tête, elle remettait en place une mèche rebelle de ses longs cheveux noirs comme l'ébène. Elle venait de se maquiller avec une légère ombre « taupe » sur les paupières, un zeste de noir autour de l'œil et un peu de mascara. Ses lèvres douces avaient eu droit à un rose discret. Elle portait un top noir aux manches trois-quarts avec une fausse boutonnière pour le look sur une jupe courte un peu moulante noire elle aussi. Ses longues jambes se terminaient dans de légères sandales à talon laissant ressortir le rose de ses orteils assorti à celui de ses mains et de sa bouche. Elle avait mis les boucles d'oreilles créoles en forme de cœur que je lui avais offertes l'an passé pour la Saint-Valentin et un collier fantaisie en argile rose, création artisanale d'une de ses collègues.

Caroline semblait me dévisager. Non ! On aurait plutôt dit qu'elle essayait de lire dans mes pensées.

Je baissais la tête, regardant mon bol de café au lait et mon pyja-short rouge et noir.

  • Je suis en vacances à la fin de la semaine prochaine. dit-elle soudain. Que vas-tu faire aujourd'hui ?

La question n'était pas anodine. J'étais au chômage depuis notre mariage. Cela faisait un an que je vivais, malgré moi, aux dépends de ma bien aimée. Je balbutiais...

J'ai rendez-vous dans une entreprise de fabrication de matériel de salle de bains et cet après midi avec un concessionnaire moto.

Elle pinça des lèvres, signe qu'elle n'était pas dupe de mes mensonges. Pourtant, elle ne dit rien. Elle m'embrassa sur les lèvres et s'en alla.

Pour ne pas risquer d'alimenter ses soupçons, je quittais l'appartement rapidement et décidai de ne pas rentrer avant elle. Pour valider mon alibi, je dis un « bonjour » claironnant à la concièrge.

Malheureusement, bien qu'essayant de frapper au hasard aux portes des entreprises, je ne trouvais pas la réponse espérée.

En plus, toute la journée, j'ai cherché à comprendre cette femme aperçue la veille, tous ces sites sur les ABDL... Et une réponse cohérente au kidnapping de soutien-gorge !...

Mais rien ne me vint à l'esprit. J'immobilisais ma voiture sur le parking au pied de l'immeuble et remontais les quatre étages à pied. Je n'avais aucune envie de remonter trop vite avec l'ascenseur.

Curieusement, Caroline ne fit aucune allusion. Elle était même enjouée et très enthousiaste. Toute la semaine, je quittais l'appartement en même temps qu'elle et ne rentrais que bien après. La semaine suivante en revanche, je suis revenu plus tôt. Je voulais voir si par le biais d'internet il m'était possible de prendre des contacts et de gagner du temps. Malheureusement, ce qui s'est passé, c'est que je découvris des histoires de régressions, de personnes redevenues bébé parfois malgré elles et cela me fascinait. Je ne parvenais pas à comprendre comment des adultes pouvaient perdre autant leurs facultés contre leur gré ?

Certes, ce n'était que des histoires, de la pure fiction, mais je trouvais que, même bien écrites, cela restait un peu gros.

Le jeudi avant ses vacances, ma femme me fit remarquer que je rentrais de plus en plus tôt...

Je redoutais une scène, pire, je redoutais ses quinze jours de vacances à venir !....

Je ne dis rien pour ne pas apporter de l'eau à son moulin mais le lendemain, je rentrais une bonne heure après elle...

En poussant la porte de l'appartement, Caroline était très câline. Trop câline ?!

  • Alors mon cœur ? Comment s'est passée ta journée ? fit-elle d'une voix langoureuse.

  • Heu... Pas exactement comme je l'aurais souhaité. balbutiais-je.

  • Oh mon bébé ! Je suis désolée ! Je vais m'occuper de toi ! Je t'ai préparé un bon bain. Je te laisse te détendre, tu me rejoins ensuite dans la chambre !?

Je n'avais pas réussi à cerner si la dernière phrase était une question, un souhait ou un conseil très appuyé. J'osais cependant espérer que l'incident de la veille avait été oublié ( je ne pensais plus depuis bien longtemps au soutien-gorge et au pouce) et que tout frais de la senteur noix de coco du gel douche, j'avais des chances de me racheter...

Après avoir bien prit mon temps dans une eau bien chaude, je me rinçais, me séchais et enroulais la serviette autour de ma taille, persuadé qu'elle n'allait pas rester en place très longtemps. Quand je suis arrivé dans la chambre, Caroline était allongée sur le lit dans une jolie nuisette en dentelle noire. Elle tenait dans ses mains une paire de menottes...

Mon imagination se dérida soudain, laissant mon sexe lui montrer que ses idées me plaisaient...

  • Viens mon bébé, je vais te faire un gros câlin... murmura-t-elle.

Je m'approchais sans crainte, me laissant lier les poignets. Puis elle me fit allonger sur le lit à sa place.

Quand je fus sur le dos, elle sortit du tiroir de sa table de nuit une seringue qu'elle me planta dans le bras.

  • A présent je n'ai plus besoin de ça ! dit-elle en retirant les menottes. Je viens de t'injecter une petite préparation très spéciale qui te paralyse entièrement mais qui te laisse conscient. Je te rassure, c'est du temporaire.

Incrédule, je tentais de me relever mais je ne pouvais effectivement pas bouger.

  • Qu'est ce que tu fais ? A quoi tu joues ? demandais-je en essayant de masquer mon inquiétude.

  • C'est moi qui devrais te demander à quoi tu joues mon bébé ? J'ai fouillé dans ton ordinateur et j'ai parcouru ton historique... Alors comme ça, tu veux redevenir un bébé ? miaula-t-elle.

  • Non ! Non ! J'ai juste...

  • Chhhut ! me fit-elle en mettant un doigt sur ma bouche. Je ne veux plus rien entendre. A ces mots, elle m'obstrua la bouche à l'aide d'une tétine de bébé qu'elle m'attacha derrière la tête avec un velcro. Lààà ! C'est mieux ! Maintenant, je vais m'occuper de toi comme il faut ! elle marqua une pause puis reprit en se dirigeant vers l'armoire.

  • Je suis allée faire des courses.

Elle en sortit un paquet de couches pour adultes, des vêtements que je n'ai pas identifiés tout de suite, des biberons et des jouets qu'elle déposa par terre, au pied du lit. Comme je ne pouvais ni me débattre ni me sauver, tranquillement, elle déchira l'emballage de couches et en sortit une qu'elle déplia lentement devant moi avec un grand sourire victorieux.

  • Bien sûr, ce n'est que du provisoire, me dit-elle.

  • Provisoire ? Que voulait-elle dire par provisoire ?

Elle glissa la couche sous mes fesses après m'avoir soulevé le bassin comme elle l'aurait fait d'un nouveau-né. Elle me tint même les jambes en l'air par les chevilles avec un petit rire narquois qui m'irritait au plus haut point. Elle rabatit la partie avant sur mon sexe avant de se raviser. Elle l'orienta plutôt vers l'arrière, entre mes cuisses et referma la couche. C'était une « Molicare » nuit bien épaisse.Elle ajusta les adhésifs au mieux pour bien me serrer le ventre et regarda son œuvre avec satisfaction en tapotant dessus. Le bruit du plastique me donnait la nausée, j'aurais voulu me lever, l'arracher et la lui jeter au visage ! Mais mes envies de mutineries n'existaient qu'en pensées, réduit à l'état de légume d'un mètre quatre-vingt.... Correction, à l'état de bébé d'un mètre quatre-vingt !

Je pensais que même si elle m'avait piégé ce soir, je ne savais encore comment et je m'en voulais terriblement, il était certain que c'était la dernière fois !

Demain je ne me ferais pas surprendre ! Et même si elle m'avait langé dans un joli paquet bien épais il était hors de question que je fasse dedans !

Malheureusement, la balle n'était pas dans mon camp et ce soir, je ne menais pas le jeu...

Caroline ramassa alors un vêtement que j'identifiais vaguement comme un pyjama pour e n f a n t en coton rose. Mais lorsqu'elle le déplia, il ne cessait de grandir !

C'était bien un pyjama pour bébé.... Mais à ma taille !?!

Je fis « non » de la tête, la seule partie de mon corps à ne pas avoir subi cette maudite paralysie. Mais cela ne la traumatisa pas outre mesure : elle glissa mes pieds dans les pieds préformés de la grenouillère et me redressa pour me passer les bras. Elle m'appuya contre son épaule pour tirer le vêtement vers le haut et attacher tous les pressions dans le dos et sur les fesses au niveau de la couche. Son doux parfum, qui jusqu'alors représentait pour moi une partie de sa féminité, se transformait maintenant en une espèce de poivre qui me brûlait les narines s'associant pour le coup à une espèce de démon qui n'avait plus de point commun avec ma femme.

  • Tu dois avoir faim mon bébé ? me murmura-t-elle en me reposant doucement sur le lit. Je m'occupe de ton biberon tout de suite. Ne bouge pas ! Je reviens !

Mon quoi ?

Bon je crois que pour ce soir, c'est m o r t , je ne vais pas y couper. Je vais être son jouet jusqu'à dem...

Que m'avait-elle dit l'autre soir ?!?

Qu'elle était... en vacances ?!?

Non ! Elle ne me ferait pas ça pendant quinze jours quand même ??

Jusqu'à demain, admettons !

Je n'appréciais pas, mais si c'était sa façon à elle de se venger, pourquoi pas. J'étais ridicule dans ma grenouillère rose, avec ma couche volumineuse et ma tétine dans la bouche, mais après tout, on était mari et femme et personne n'avait à connaître notre intimité.

Caroline revint quelques minutes après avec un biberon qu'elle testa sur le dessus de sa main. La température sembla être à sa convenance car elle s'assit sur le lit, cala un gros oreiller dans son dos et me hissa sur ses cuisses, la tête contre sa poitrine. Elle m'attacha autour du cou un grand bavoir en coton rose et blanc doublé de plastique. Avec une infinie douceur, elle retira le velcro de la tétine et avant que je n'émette une parole me fourra le biberon dans la bouche. Je fis donc contre mauvaise fortune bon cœur et acceptais tacitement, de jouer le jeu : je tétais donc la tétine remplie de lait chaud...

Mais le goût inhabituel du lait me le fit recracher !

  • Et bien ! Heureusement que ton bavoir est assez large ! s'exclama-t-elle sans sourciller.

  • C'est quoi ça ? parvenais-je à demander avant que la tétine ne refasse pression contre mes lèvres.

  • Ton repas mon bébé : lait « Guigoz » deuxième âge ! Et tu as intérêt à tout boire !

Le biberon me semblait énorme !

J'avais l'impression que jamais je ne pourrais avaler tout ça, d'autant que le goût me faisait tirer au cœur toutes les trente secondes. Parfois même, j'en rejettais, espérant qu'elle abandonne... mais non, elle maintint le biberon jusqu'à la dernière goutte !

Puis elle me releva et un rot monstrueux sortit de ma gorge. Satisfaite, elle me recoucha, s'absenta à nouveau dans la cuisine et revint quelques minutes plus tard avec... un deuxième biberon de lait !?!

  • Non ! C'est bon ! S'il te plait, arrête ! J'en peux plus ! la suppliais-je

  • Mais je ne te demande pas ton avis, c'est pas avec un seul bib que tu vas tenir. D'abord, les bébés ça ne parle pas. On verra ça plus tard, pour le moment, c'est l'heure de ton biberon.

  • Mais je voudrais aller aux toilettes...

  • Pourquoi les bébés ont-ils des couches d'après toi ? Ils ne vont pas aux toilettes ! répondit-elle comme elle répondrait à un e n f a n t ou à un bébé...

Elle me remit le biberon dans la bouche et je réalisais alors qu'il me serait impossible de ne pas faire pipi dedans tant j'absorbais de liquide et que les toilettes m'étaient interdites !

Comme pour le premier, je tentais d'en renvoyer, mais c'était une bouteille à la mer....

La tête me tournait, je n'arrivais plus à parler, mes paupières devenaient lourdes. Je compris que Caroline avait du mêler un somnifère au lait.

Je me réveillais le lendemain matin, dans une forme olympique !

Quelle nuit !

Il y avait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi !

Mais par contre, quel cauchemar !

J'avais rêvé que ma douce et tendre épouse s'était transformée en espèce de Cruella d'appartement et m'avait mis une couche et un pyjama de bébé !

Je souris à cette idée absurde avant de réaliser tout à coup une chaleur inhabituelle sur mon bas ventre et entre mes jambes !?...

Mon sourire se figea. Je descendis du lit, mais je m'écrasai lourdement au sol, incapable de tenir sur mes jambes ! Mes bras ne me portaient plus non plus, j'étais dans l'incapacité totale de me relever. J'étais tombé sur mon bras droit qui faisait pression sur ma vessie. J'avais vraiment trop mal au ventre, d'une part à cause des D r o g u e s et du lait absorbés et d'autre part à cause de mon bras. Le poids de la couche était déjà conséquent et comme par hasard, je sentais monter une envie de faire pipi et rien ne semblait pouvoir empêcher une nouvelle inondation de la couche... mais en étant conscient !!...

Du mieux que je pus, je tentais de contrôler ma vessie, mais mon poids m o r t sur mon bras était plus fort. Je perçus un petit filet chaud couler entre mes jambes, mais rapidement, ce fut un torrent qui me submergea. Je sentais la chaleur longer mon corps remontant sur le ventre et sur les fesses. Mais je ne pouvais pas me retenir. Je redoutais que la couche ne parvienne à assumer ses fonctions correctement. Ce fut en effet ce qui arriva. L'urine, qui n'était plus épongée dans le moleton, s'accumula comme dans une baudruche cherchant n'importe quel moyen pour sortir. La gravité fit son apparition dans cette triste scène. Alourdie par tout ce liquide, la couche présenta des signes de faiblesse au niveau des élastiques des cuisses, laissant l'urine s'écouler dans le pyjama.

Complètement abasourdi et terriblement humilié, j'appelai ma femme à l'aide... Du moins, je tentais d'appeler ma femme à l'aide ! Mais aucun mot cohérent ne franchit ma bouche. Tout ce que j'arrivais à dire c'était des « Argh », des « Heudddd » et autres sons intraduisibles car incompréhensibles. Je m'épuisais à vouloir formuler un mot correctement et je tentais de basculer pour dégager mon bras. Mais rapidement ma gorge devint désagréablement brûlante pour finir horriblement brûlante. Je réussis cependant à basculer sur le côté et à retomber sur le dos. Action que je regrettais au même instant : tout le pipi en ballottage dans la couche me fit un petit bruit de clapotis moqueur me rappelant instantanément mes cours de physique élémentaire : « Un liquide est incompressible ! »

Celui-ci ne dérogea malheureusement pas à la règle et se répandit entre mes jambes et dans mon dos.

Après la chaleur du premier contact, c'est la fraîcheur qui prit la suite avec le temps car personne ne vint m'aider. Je me demandais alors quelle pouvait être l'heure, cherchant dans l'obscurité de la chambre la lueur rassurante d'un radio-réveil. Je me demandais aussi où était Caroline et si nous étions toujours dans notre appartement. Je sentis une profonde angoisse monter en moi et ma gorge douloureuse ne fit que renf o r c e r mon sentiment d'impuissance, je me mis à pleurer.

Je ne saurais dire combien de temps je suis resté ainsi, mais ce fut un soulagement de voir ma femme pousser la porte.

  • Et bien mon bébé. Tu es tombé du lit. elle passa sa main dans mon dos pour me relever. Mais tu es trempé !? Je me doutais bien que ces couches n'étaient pas suffisantes pour la nuit. On arrangera ça... Et pour le lit aussi !

J'essayais de lui répondre, mais aucun mot compréhensible ne sortit d'entre mes lèvres. Comment ça on allait arranger ça ?? Elle n'espérait quand même pas prolonger cette farce stupide au dela du lendemain !?

Comme j'étais par terre, elle me changea à même le sol. Elle déboutonna mon pyjama et regarda sa montre.

  • Après tout, tu as bien dormi, je vais te donner ton bain, te changer et te donner à manger.

Elle me souleva comme jamais je n'aurais pensé qu'elle pouvait me soulever et m'amena dans la salle de bains. Elle me déshabilla, me retira ma couche qu'elle jeta dans la poubelle puis me hissa dans la baignoire pour m'attacher sur un support en plastique pour que je ne glisse pas. La chaleur de l'eau était un répit de courte durée. Je fermais les yeux à cet instant délicieux, priant en même temps pour que cesse cette mascarade. Elle me sécha avec une grande serviette éponge jaune canari, frottant délicatement ma tête, mon buste, mes bras et mes jambes.

Mais en sortant de la baignoire un épais tapis à langer m'attendait par terre. Je sentais en revanche que mes membres commençaient à retrouver leurs f o r c e s, j'espérais d'ici peu pouvoir me rebeller. Caroline souleva mes hanches et glissa sous mes fesses la même couche que la précédente.

  • Pour la journée cela devrait suffire. dit-elle.

Elle sécha avec soin la partie enfermée qu'elle enduisit de talc avant de refermer la couche. Je sentis l'épaisseur entre mes cuisses et la douceur du moleton et compris que cette fois encore j'étais prisonnier de ses fantasmes. Elle m'enfila une barboteuse avec des froufrous sur les élastiques des cuisses, des pressions dans le dos pour l'enfiler plus facilement... et des pressions dans l'entrejambe pour changer la couche !... Elle m'enfila aussi un tee-shirt avec un gros « Donald » en couche dessus. Puis, elle me porta sur une poussette de taille adulte pour m'amener dans la cuisine. Je trouvais qu'elle allait relativement loin dans la recherche des accessoires pour un jeu si court ! Et je me demandais combien son délire allait nous coûter au final.

Elle me noua autour du cou un autre bavoir en coton blanc doublé de plastique avec écrit « J'aime maman » dans un gros cœur rouge dessus.

C'est ainsi que je pris le premier biberon de la journée.

Le goût était toujours aussi repoussant, je ne parvenais pas à contenir mes haut-le-cœur. Je tentais donc d'en renvoyer discrètement, mais elle continuait de presser la tétine dans ma bouche. Comme la veille, je craignais de devoir en avaler un deuxième, mais, non, pas cette fois. J'avais en revanche la tête qui tournait et je compris trop tard, qu'encore une fois, Caroline avait drogué le lait.

  • Je suis désolée. me murmura-t-elle à l'oreille alors que le somnifère m'emportait Je dois aller faire des courses et je n'ai pas encore de nounou. Je vais te coucher et tu vas dormir bien sagement. Maman ne va pas tarder à rentrer mon petit cœur. Je te promets que c'est la première et la dernière fois que maman te laisse ainsi tout seul. Mais comme tu vas dormir, tu ne te rendras même pas compte que je suis partie !...

Elle m'emmena jusqu'à la chambre où elle me hissa sur le lit et m'allongea sur le dos. Puis elle m'attacha les mains au-dessus de la tête en U et les chevilles aux pieds du lit.

Contrairement à ce qu'elle avait prévu, je me réveillais avant son retour. L'alimentation liquide associée au somnifère titillait ma vessie de façon intolérable. Je tentais tant bien que mal de lutter, espérant avoir droit à un sursis. Je me disais que si la couche était sèche, elle accepterait que je me rende aux toilettes. Je me tins à mon idée pendant quelques minutes quand tout à coup, un spasme abdominal me fit comprendre que la vessie n'était plus la seule à vouloir tester la couche. Il était hors de question que je me laisse aller complètement !

Je tentais de contrôler mes boyaux en ne laissant qu'un grondement sonore résonner sur le matelas mais libérant un flot d'urine ingérable ! Le liquide chaud se répendit autour de moi mais ne franchit pas les barrières « anti fuites ».

J'entendis du bruit dans l'entrée, n'ayant pas de tétine, je voulus appeler ma femme. Mais je ne pus sortir qu'un « Ao » au lieu de « Caro » !?

Elle arriva quelques instants plus tard. Elle ouvrit le rideau et m'embrassa sur le front.

  • Tu as bien dormi mon bébé ? s'enquit-elle. Ta couche est trempée. Je vais te changer, j'ai prévu cette fois. fit-elle mystérieusement. Mais avant de te montrer tout ça et de t'expliquer la suite du programme, nous avons deux ou trois petites choses à te faire.

Elle me détacha les mains puis les pieds avec une grande délicatesse. Elle me fit asseoir dans la poussette et m'amena dans la salle de bain. A nouveau je pris place dans le siège plastique où elle m'enduisit tout le corps d'une crème au parfum fleural mais assez entêtant.

Pendant ce temps, Caroline avait passé une espèce de blouse en plastique, certainement pour protéger ses vêtements des éclaboussures dues en parties aux mouvements incontrôlés de mes membres engourdis. Après une longue, très longue période de pose, le rinçage ne fit aucun détail : c'était une crème dépilatoire !

Tous mes poils se détachèrent pour disparaître à jamais emportés par le tourbillon de l'eau froide dans le siphon de la baignoire.

Aucune partie de mon corps, encore moins mon sexe, n'avait échappé à l'efficacité du produit !

Glacé par l'eau de rinçage, Caroline me réchauffa en réglant la douche un peu plus chaude et coupa l'eau net comme si elle avait surpris quelqu'un en train de jouer avec.

Elle m'enveloppa dans un grand peignoir avec capuche en coton bleu pastel pour me sécher avec douceur. Elle releva la capuche et me frictionna les cheveux comme pour un e n f a n t . Elle me fit ensuite basculer de la baignoire pour m'allonger sur le matelas à langer, qui était resté au sol puis glissa sous mes fesses un change de taille plus conséquente que la couche « Molicare » nuit utilisée jusqu'alors.

C'était une culotte plastique avec des pressions sur les côtés. Trois à droite. Trois à gauche.

Elle glissa dedans deux grandes couches rectangulaires dans le sens de la longueur et une autre en travers en haut au niveau du dos. Elle referma les pressions puis enveloppa le tout dans une culotte rose en coton avec des froufrous sur les élastiques des cuisses et un gros nœud blanc dessiné sur les fesses. La largeur était telle qu'il m'était impossible de joindre les cuisses. Je ne pouvais que les garder écartées. Si j'avais du marcher, j'aurais eu l'air d'un canard, dandinant les fesses pour faire basculer le bassin entier, la mobilité de la jambe seule étant devenue impossible. Elle me passa ensuite les bras dans les manches de ce que je crus être un tee-shirt qu'elle étira jusqu'au bassin... Mais c'était un body qu'elle ferma grâce aux pressions entre les jambes.

  • Je vais te donner un autre biberon mon cœur, il va être midi passé. Tu viens avec moi ? me fit-elle en me tendant la main.

Je voulus me relever et marcher pour garder un minimum d'amour propre, mais j'étais dans l'incapacité physique de tenir debout !

Déjà à cause de la largeur de la couche que j'évaluais à vue de nez à vingt bons centimètres mais aussi à cause des effets de la D r o g u e non encore dissipée.

Ma femme se mit à rire de ce rire franc et cristalin que j'aime tant. Correction : que j'aimais tant ! Je ne savais plus quoi penser : était ce un jeu, une vengence, un délire, un fantasme ?

Peu m'importait, il ne m'amusait pas !

  • Non mon cœur ! s'exclama-t-elle Pas comme ça ! A quatre pattes ! A partir de maintenant, si tu n'es pas dans la poussette, tu dois te déplacer à quatre pattes. Et gare à toi si tu désobéis. siffla-t-elle.

Me voici donc à quatre pattes à côté de ma femme qui venait de vérifier son maquillage, retirer sa tenue de combat aquatique et rechaussé ses escarpins noirs avant de quitter la salle de bains. Mes fesses, outrancièrement volumineuses, dansaient de gauche à droite comme je l'avais redouté. Très fière, Caroline m'encouragea en tapotant la couche faisant résonner le son creux du plastique déjà trop présent à chaque mouvement.

J'avais comme un pressentiment bizarre que les événements allaient prendre une tournure qui ne me plairait pas. Je ne tardais pas à comprendre : la cuisine était vide ! Plus un meuble, plus une assiette, plus un seul appareil ménager... Seuls restaient le plan de travail et le placard accroché au mur près de la fenêtre. Il venait de là mon pressentiment, je venais de réaliser que le couloir aussi était vide mais que dans la pénombre des volets clos accentuée par les portes fermées, les repères étaient tout autre. Il était probable que Caroline ait voulu jouer là-dessus aidée par la D r o g u e : je n'étais pas censé comprendre. Mais comprendre quoi ? On déménageait ? C'est une décision qu'on prend à deux ça normalement !? En plus ça ne se décide pas en une semaine, ni en une journée. Depuis combien de temps ma femme avait-elle planifié ce déménagement ?

Autant de questions qui restaient sans plus de réponse que ma surprenante métamorphose !

A gauche de la porte, la poussette attendait sagement. Perdu dans mes réflexions, je ne l'avais même pas vue ! Caroline sortit, du panier en dessous, un sac de toile dont elle tira un biberon... chaud !?

C'était donc un sac isotherme. Ce biberon avait été préparé ailleurs. La poussette : elle va me déplacer. Oui ! Déplacer était le mot qui convenait : comme un objet ! Je n'avais plus aucune indépendance physique et si elle continuait à m'abrutir de somnifères, je n'aurais bientôt plus d'indépendance mentale non plus. Mon cœur accéléra, j'avais presque peur.

Peur de ma femme !?

Elle m'invita à monter dans la poussette et m'y attacha avec la ceinture trois points qui passait entre les jambes. Je pinçais les lèvres quand elle me présenta le biberon que je supposais drogué. Curieusement, elle ne s'offusqua pas. Elle fouilla dans son sac de toile et sortit une seringue qu'elle me planta dans le bras. Mais contrairement à la veille, tout devint sombre et je sentis le sommeil m'emporter. Vaguement, je sentis le mouvement de la poussette, des échos de voix puis plus rien.

Le rire cristalin de Caroline me réveilla et me fit sourire. J'adorais l'entendre rire. On ressentait, en l'entendant, tout son Bonheur, toute sa joie de vivre. Ses yeux bleus foncés comme l'océan semblaient alors virer au bleu ciel. Sa bouche ouverte en grand montrait de jolies dents parfaitement alignées d'une blancheur naturelle et dessinait par la même occasion deux jolies fossettes superficielles comprimant en revanche la peau au niveau des yeux esquissant ce que certains appeleraient des rides. En général, elle relevait la tête en arrière.

Puis comme une grosse claque, je me prenais la réalité en pleine face. En un quart de seconde la magie de l'instant se transforma en une décharge d'adrénaline : ce rire que j'adorais s'apparentait désormais à un :

  • HA ! HA ! HA ! Comment je t'ai bien eu !

J'eus un mouvement de colère ! Je pouvais bouger !?! Génial ! Je n'avais pas de sensation de couche humide !? Re-génial !

Avais-je réussi à être plus malin que Caroline ? Mon corps ne se laissait pas dompter de la sorte ! Je n'étais pas peu fier ! Et cela comptait à mes yeux comme une victoire psychologique importante.

Maintenant, j'essayais de comprendre où j'étais et surtout dans quoi j'étais. Je sentis des barreaux tout autour, mais j'étais allongé sur un matelas recouvert d'une alèse plastique elle-même recouverte d'un drap qui sentait bon la lessive aux fruits rouges. J'étais dans un lit de bébé... taille adulte !

Maladroitement, en m'agrippant fortement aux barreaux, je parvins à me mettre debout. Mais la largeur de la couche m'obligeait à écarter les jambes de façon anormale et douloureuse. Je relachais mon étreinte et retombais sur les fesses. Comme un fait exprès, je vis la scène au ralenti, la transposant aux bébés dont on se moque gentiment dans la même situation. De toutes façons, il m'était impossible de sortir du lit. Le sommier était très bas et les barreaux m'arrivaient au niveau du cou. Rien ne me permettait de prendre appui, de me hisser ou de me tirer. Je n'avais pas d'autre choix que d'attendre, encore, que Caroline vienne me chercher.

Ragailladi par mes mouvements et ma couche propre, j'essayais de parler, me raclant la gorge pour essayer de décoincer les mots étouffés par ma femme. Mais ça n'eut pour effet que d'animer un mobile accroché au-dessus du lit qui diffusa une légère lumière orangée et des musiques e n f a n t ines. Je profitais de la lumière pour visualiser mon entre-jambe. De mon point de vue, ce n'était vraiment pas heureux. Je dégraffais le body puis le retirai, le jetant au hasard de la pièce. Puis vint le tour de la culotte rose qui vola aussi pour une destination inconnue dans la pièce. Enfin la pièce maîtresse : la couche ! Je dégraffais les pressions de la culotte en plastique et laissais tomber les couches dans le lit. Alors ce fut Bagdad ! La culotte et les couches volaient dans tous les sens renversant parfois quelque chose sur leur passage. Le bruit d'un appareil électrique qui se casse sur un sol dur fit taire Caroline qui d'un pas pressé ouvrit v i o l emment la porte et poussa un cri de surprise !

J'étais debout dans le lit, nu comme un ver. La chambre était un champ de bataille. Le body avait terminé sa course au pied de la porte, la culotte rose était restée accrochée à un spot du plafonnier, une couche avait renversé le « baby phone » qui s'était cassé au sol, les deux autres gisant par terre.

  • C'est fini ce cirque ! Parvins-je à murmurer. Libère-moi tout de suite !

  • Depuis quand les bébés décident-ils de ce que leurs parents doivent faire ? rétorqua Caroline très calmement.

  • Je ne suis pas ton bébé, je suis ton mari ! Mais si tu continues, je demanderai le divorce !

  • Des menaces ? Mais mon cœur, tu n'as donc pas encore compris que tu n'étais pas en position de f o r c e ? Et que tout ceci ne faisait que commencer. ajouta-t-elle froidement.

Sa façon de répondre m'avait glacé le s a n g .

  • Où sommes-nous ? demandais-je pour confirmer mes craintes.

  • Dans notre nouvelle maison. Voici ta chambre. fit-elle avec un geste de la main pour désigner la pièce. Tu ne le sais pas encore, mais tu vas avoir le « syndrome de Berck ».

  • Quoi ?

  • Sylvie ! Veux-tu lui expliquer, s'il te plait ? appela-t-elle en direction de la porte.

Une jolie femme brune aux yeux noirs comme la nuit entra dans la chambre. Elle était pharmacien. Je compris alors comment Caroline avait pu se procurer tout ce matériel et ces D r o g u e s.

  • Alors, le syndrome de Berck. commenca-t-elle d'une voix douce. C'est très simple, dans un premier temps, tu as une perte progressive de l'érection ensuite tu commences à avoir quelques pertes urinaires la nuit et après le jour aussi. Dans un second temps, c'est le langage qui est touché, mais ton cerveau reste quand même conscient. Ce qui veut dire que tu vas comprendre ce qui t'arrive, mais tu n'y pourras rien... Par la suite, c'est la coordination des mouvements qui va être altérée. Quant à ta pilosité, elle va entièrement disparaître. Au bout d'un an environ, tu arriveras au stade anal, comme les bébés, tu ne maitriseras plus tes sphincters du tout. Bien sûr tout cela sera artificiel, ta femme et moi allons travailler d'arrache pied pour arriver à ce stade. Et quand tu auras bien régressé, que nous pourrons être fières de toi, alors nous irons voir le juge pour qu'il nomme Caroline comme étant ta tutrice légale ! Et moi son amie d'e n f a n c e , je l'aiderai du mieux que je peux. Elle embrassa Caroline sur la bouche.

  • Tu n'as jamais été son amie d'e n f a n c e !? Nous ne te connaissons que depuis neuf mois !

  • Sylvie reprit :

  • Parce que tu crois que le juge va attacher de l'importance à ce genre de détail ? Il sera bien plus sensible au certificat médical du médecin que nous avons déjà corrompu et qui nous conseillera une thérapie expérimentale : celle de te considérer effectivement comme un bébé pour que peut-être, et seulement peut-être, tu puisses guérir en « grandissant » de nouveau. Pendant ce temps, ta femme et moi pourrons vivre notre amour au grand jour !

  • Mais... Pourquoi ? balbutiai-je. Caroline me répondit :

  • Je suis stérile. Je ne pourrais pas avoir d'e n f a n t et je redoutais que tu ne partes avec une autre pour en avoir. Je t'aime malgré tout et je veux te garder près de moi. Te tuer aurait été insuportable et le divorce une mauvaise idée...

  • Mais pourquoi un bébé ? J'aurais pu accepter que tu aies une maîtresse !

  • Non. J'ai envie de te materner et de t'aimer différement. J'aime Sylvie d'un amour plus profond que celui que j'éprouve pour toi en tant que mari. Mais celui qui se développe pour mon gros bébé d'amour... Tu n'as pas idée à quel point il est magique !

Ma tête tournait. Debout dans le lit à barreaux, je tentais de rester en équilibre. Mais mes jambes flageollaient, je sentais le sol s'ouvrir sous mes pieds et tout mon univers basculer.

Je me mordis v i o l emment un doigt pour me réveiller ; malheureusement, je l'étais.

  • Dis-moi. fit Sylvie Ca fait combien de temps qu'il n'a pas fait caca ton petit ?

  • Je crois bien qu'il n'a pas fait depuis qu'on a commencé... - répondit Caroline.

  • C'est pas bon du tout ça. Je vais chercher des suppositoires à la glycérine pour commencer.

  • Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Vous n'allez rien faire du tout. Caro, on va divorcer si tu veux vivre avec Sylvie. Je t'aime et je ne veux que ton bonheur. Même si pour cela je dois te perdre.

  • Mais justement mon cœur, comme ça tu ne me perds pas !

  • Laisse-moi sortir. S'il te plait !

A ma grande surprise, Caroline fit un mouvement me montrant qu'elle allait relever le côté du lit pour me laisser passer en dessous. Je regardais en hâte l'absence de piège ; mais je dus pour cela m'asseoir dans le lit. Alors que je m'aggrippais à un barreau pour m'aider à descendre, Caroline me prit la main et m'attacha au lit avec une paire de menottes. Surpris et affolé, je gesticulais dans tous les sens pour qu'elle ne saisisse pas l'autre main ou mes pieds.

  • Sylvie ! Aide-moi ! hurla –t-elle.

  • Laisse-moi tranquille ! S'il te plait ! Je ne dirai rien à personne ! Je te le promets. On divorcera et je prendrais tous les torts pour moi.

  • Cesse donc de dire des ânneries ! s'ennerva Caroline. Maintenant tu en sais beaucoup trop.

Elle réussit, je ne sais comment, à me menotter l'autre main ? Sylvie fit le tour du lit pour que je ne puisse pas lui donner de coups de pieds et m'injecta à nouveau son poison dans le bras. Je m'effondrai aussitôt. Elles me retirèrent mes liens métaliques et m'allongèrent sur le lit.

Commença alors pour moi une longue et très lente descente aux enfers !

Comme la première fois, j'étais paralysé, mais ma tête restait mobile et je pouvais parler puisque j'étais conscient.

Sylvie me détailla ce qu'elle nomma « une sonde de Folley ». Une espèce de tuyau en caoutchouc de 2 mm de diamètre qu'elle enduisit de vaseline et qu'elle rentra en f o r c e dans mon urètre. La douleur était vive et les insultes bien basses. Mais c'était tout ce que je pouvais leur jeter à la figure. Elle me précisa que les diamètres iraient en augmentant et que ceux réservés à l'anus étaient bien plus gros. Pour cause puisque le but était de laisser sortir les selles contre la volonté du « patient ». Humilié et anéanti comme je l'étais, mon langage fleuri était bien peu de chose. Sylvie titilla alors mon anus et je sentis quelque chose de froid y pénétrer. « Les suppos ! ». Cette fois ci, la couche allait devoir se montrer efficace car j'avais jusqu'alors réussi à contrôler mes intestins. Puis Caroline replia mon sexe entre mes jambes et glissa sous mes fesses, les fameuses couches que j'avais jetées quelques minutes auparavant. Mon Dieu que ces quelques minutes m'avaient semblées longues ! Ma rebellion : anéantie ! Mon envie de liberté : envolée ! D'après ce que j'avais compris : jamais je ne retrouverais ma vie d'avant !? Mon esprit se perdit dans un dédale de questions hanté par deux Minotaures : Caroline et Sylvie.

Les couches furent immobilisées dans la culotte en plastique avec ses pressions et emballée à son tour dans une espèce de coque rigide dont la ceinture était fermée par une chaîne elle-même cadenassée. La coque rigide m'obligea à garder les jambes écartées de façon outrancière et je devinais qu'il me serait difficile de me mettre debout. Afin d'éviter le mouvement du cadenas, Caroline me passa les jambes dans une culotte en coton jaune. Puis, je fus affublé d'un body avec un gros nounours dessiné sur le ventre et d'une salopette qui s'attachait dans le dos. Malheureusement, c'était un short dont l'entournure des cuisses ne laissait aucun doute sur la présence de la couche qui me faisait déjà un cul énorme.

Pendant que Caroline m'habillait, Sylvie revint avec un biberon. Elle me noua un bavoir autour du cou et me présenta la tétine.

Beurk ! Ce lait deuxième âge ! N'était-il donc pas possible d'avoir autre chose à manger ?

Le fait d'en rejeter confortait les deux femmes dans l'idée que je ne pouvais manger autrement que comme un bébé et elles s'embrassèrent tendrement, comme un signe de victoire. Leur baiser me fit tirer au cœur. Et une compression se fit sur mes intestins. Je sentais mon ventre gargouiller et me faire de plus en plus mal. Sylvie me massa alors par-dessus la salopette. Je sentais que les gaz poussaient et que les suppositoires commençaient leur travail de nettoyage. « Entre 5 minutes et une demi-heure. » avait précisé Sylvie à ma femme (mon ex-femme ? ) quand elle le lui a demandé. A vue de nez, je dirais qu'une petite dizaine de minutes a suffit à ruiner presque trente ans de logique de propreté. Alors que je me concentrais pour retenir un rot tonitruant, une crise de hoquet me secoua. Lors d'un spasme, la contraction abdominale fut telle qu'elle comprima les intestins, poussant à mon insue leur contenu vers la sortie. Tout en maintenant le biberon dans ma bouche, Sylvie grimaça.

  • Chérie ! Ca y'est ! Je crois qu'il a fait.

Je sentais la masse chaude descendre se buter contre le moleton de la couche bien serrée et glisser contre ma peau pour trouver sa place. Le problème venait du fait qu'il ne s'agissait que d'un aperçu avant la mise en route de trois jours d'abstinence volontaires. Mes intestins se déversaient sans que je puisse retenir quoi que ce soit. La substance pâteuse collait dans le bas de mon dos, et les jambes, écartées comme elles étaient, lui laissaient tout le loisir de camper sur place. J'étais m o r t de honte. Je savais pourtant que j'étais victime d'un affreux coup monté, mais me faire dessus en étant allongé dans les bras d'une aussi jolie femme que Sylvie me renvoya tout de suite l'image d'un petit garçon qui aurait fait une bêtise devant sa mère ou sa maîtresse. Quant au lait, lui aussi trouva amusant de passer directement de la bouche à la vessie et de la vessie à la couche. Seulement avec ce tuyau enfoncé certainement jusqu'à la vessie, l'urine s'écoula sans qu'aucune information ne filtre par le cerveau. Je réalisai alors que j'avais déjà atteint un stade bien plus avancé que je ne le pensais et tentais de rechercher dans mon cerveau embrumé à quand pouvait bien remonter ma dernière érection ?

  • On le change ? demanda Caroline.

  • Non. lui répondit Sylvie. On va le mettre dans son parc, il recommence à bouger. Il va falloir qu'il s'habitue à avoir des couches sales de temps en temps, quand il fera en pleine nuit, on ne se lèvera pas systématiquement pour le changer !...

Caroline approuva d'un mouvement de tête.

  • Par contre on va lui mettre ces mitaines, on ne sait jamais avec ce garnement, ajouta Sylvie en m'attachant sur les mains des espèces de moufles sans doigt qu'elle verrouilla avec une boucle métalique et un petit cadenas.

  • Impossible de les enlever tout seul, même avec les dents ! ricana-t-elle.

Je fus hissé dans la poussette et conduit dans le salon où était disposé un parc en bois d'un bon mètre cinquante de haut.

« Facile de passer par-dessus dès que j'aurais récupéré mes f o r c e s ! » pensais-je.

Erreur !

Les pestes avaient pensé... à TOUT !

Quand je fus assis dans le parc, je grimaçais au contact de la couche dont le moleton demandait l'armistice puis harnaché avec une espèce de ceinture de cuir attachée au parc et... cadenassée sur mon ventre ! Je n'osais imaginer la perte des clefs !...

Toujours est-il que ce dispositif m'obligeait à rester assis, les jambes écartées par la couche rigide. J'avais pour m'occuper, des cubes en plastique à empiler, un tapis d'éveil avec diverses couleurs et matières, une tortue avec des formes différentes à enfiler dans la carapace... Bref, tout le parc du bébé de moins de dix-huit mois...

Sylvie me bâillona avec la tétine qu'elle attacha derrière la tête et me laissa seul.

J'essayais de penser à une nouvelle évasion, j'essayais de chanter dans ma tête pour penser à autre chose et ne pas devenir fou, mais le temps semblait prendre son temps au lieu de passer le temps.

J'essayais aussi de voir où je pouvais être. Le salon était illuminé par une immense baie vitrée baignée de soleil. Le parc avait été placé en retrait de façon à ne pas être directement exposé aux rayons lumineux. Une table en bois présidait ses six chaises, pendant qu'en retrait, le long du mur opposé au mien, l'enfilade et sa vaisselle attendaient de pouvoir faire leur office. Perpendiculairement à l'enfilade, sur le mur face à la baie vitrée, un magnifique canapé d'angle en cuir blanc faisait face à une vieille télé posée sur un meuble au design moderne dans lequel on supposait enfermées des vidéos.

A cours d'idée, je dus me résoudre à « jouer » avec ce que j'avais dans mon parc.

Mais avec mes mitaines sans doigt, j'étais aussi habile qu'un âne avec une fourchette.

Alors que je bataillais pour faire entrer une étoile dans la carapace d'une tortue ( en plastique, il me reste tout de même un zeste de lucidité !), Caroline vint me chercher pour me changer.

Mais cette fois ci, j'eus droit à la sonde anale.

Au bout d'une semaine, si j'avais bien compris leur manège, elles augmentaient la taille des tuyaux pour agrandir de façon artificielle et démesurée celles de mon urètre et de mon anus.

Tous mes biberons étaient drogués, réduisant petit à petit mes capacités intellectuelles et physiques.

L'une comme l'autre aimait me prendre dans leurs bras pour me donner le biberon.

Quand les petits pots firent leur apparition, je fus placé dans une chaise haute et s a n g lé pour ne pas tomber. Elles aimaient me changer et régulièrement se félicitaient en constatant l'état toujours plus pitoyable de mes couches. Le diamètre des sondes était devenu impressionnant, je ne pensais pas que cela puisse exister. Je commençais à retrouver des idées claires, mais impossible d'aligner deux mots cohérents. f o r c e était de constater que notre apprentie chimiste en pharmacie aurait eu un bel avenir si elle n'avait gâché son talent à des fins aussi basses.

Pour moi, le temps avait cessé d'exister. Mes journées se résumaient à être lavé ; langé dans des couches bien larges et bien serrées ; habillé dans des tenues ridicules ; nourri : deux biberons le matin ; couché pour une sieste même si ne n'avais pas envie de dormir ; un petit pot de légumes et un autre biberon ; parc ; changement de couche ; re-sieste ; encore un biberon ; encore le parc ; un dernier changement de couche pour aller dormir puis encore deux petits pots, un de légumes et un aux fruits plus un biberon pour le soir et réveillé la nuit pour un autre biberon.

Je ne me déplaçais désormais que à quatre pattes, toute marche autre était impossible du fait de la largeur que j'avais entre les cuisses et interdite. Les rares tentatives s'étaient soldées par une piqûre paralysante.

Le soir, après qu'elles m'aient couché dans mon lit à barreaux, que l'une des deux m'ait lu une histoire, qu'elles m'aient donné mon doudou et ma tétine (que je ne prenais même plus la peine de rejeter), elles allumaient la veilleuse puis allaient se coucher à leur tour. Je les entendais alors s'embrasser et gémir de plaisir. Il y a quelques semaines, quelques mois ?, j'aurais réagi au quart de tour, empoignant mon sexe vigoureusement pour accompagner leurs ébats à défaut de pouvoir les rejoindre...

Mais rien !

Mon pénis ressemblait désormais à une espèce de macaroni qui aurait plus de trou que de pâte ; quant à mon cul, il laissait, selon les dires de Sylvie, passer une balle de ping-pong sans que je ne la sente !

Pas étonnant que mes couches soient dans cet état ! Je ne contrôlais plus mes sphincters !

Ces diablesses avaient réussi à modeler mon corps pour le faire obéir à leur volonté.

Mais j'espérais que lorsque les sondes seraient retirées, je pourrais, après quelques temps recouvrer mes capacités.

Ce fameux jour venait d'arriver, Sylvie décida du retrait total et définitif de ces maudites sondes. Je m'eff o r ç a is alors de compter les jours pour essayer de retrouver un rythme cohérent. Mais les siestes obligatoires et la nourriture droguée ont joué contre moi. Je remarquais que les cheveux de Caroline étaient de plus en plus longs, mais ce fut le seul repère que j'eus. J'avais également conscience que je salissais mes couches, malgré cela, il m'était d'impossible de me retenir. Mes intestins et ma vessie fonctionnaient désormais de façon autonome, indépendamment du cerveau.

Malgré cela, alors que je croyais que mon cauchemar avait atteint son paroxysme, Caroline et Sylvie m'installèrent dans un siège auto, avec un harnais cinq points, dans une grande voiture noire que je n'avais jamais vue. Il est vrai que cela faisait aussi un certain temps que je n'avais pas quitté cette nouvelle maison. Avec le temps, ma chambre, au papier peint « Disney Baby » agrémentée de mon lit à barreaux, du mobile lumineux, de mes jouets et peluches diverses, était devenue un repère et une source de plénitude. Cette sortie en extérieur était une épreuve terriblement angoissante et je le fis savoir de la seule façon qu'il m'était possible de l'exprimer... en pleurant !...

Caroline me fit un câlin et me donna une tétine. Le comble c'est que cette habitude de succion était devenue une véritable D r o g u e et qu'une tétine me calmait à tous les coups.

On arriva au service psychiatrique d'un hôpital.

Mes « mamans » m'installèrent dans ma poussette et je fus conduis ainsi devant les regards médusés des personnes que l'on croisait. Sur le parking, une petite fille tira sur la manche de sa mère et s'écria : « Regarde maman ! Le monsieur il a une tétine et une couche ! Dis maman ! Pourquoi le monsieur il a une couche ? ». Gênée, sa mère se hâta de l'enfermer dans la voiture et de monter à son tour pour tenter de lui répondre. Comme on se dirigeait clairement vers le service psychiatique, la réponse fut toute trouvée !

Une psychiatre m'examina après que j'ai passé quelques minutes dans la salle d'attente sous les regards méprisants et les messes basses des gens qui patientaient. J'étais l'unique sujet de conversation et de critiques. Personne n'eut l'idée d'incriminer les deux charmantes femmes, vêtues de jupes mi-longues et de chemisiers élégants, qui se faisaient passer pour des sœurs. Le médecin signa une feuille et conclut que désormais au tribunal, Caroline avait toutes les chances d'obtenir la tutelle totale. Que mon état présentait en effet tous les symptômes du syndrome de Berck et qu'il était plus qu'improbable que la maladie n'évolue en sens inverse !

Par conséquent, elle suggérait de continuer à me traiter comme un bébé afin d'éviter un choc trop v i o l ent pour le cerveau qui ne comprendrait pas la

différence entre l'état physique et le regard des gens qui me considéreraient comme un adulte. Elle souligna également que le fait d'être considéré comme un bébé pouvait éventuellement conduire au phénomène normal d'évolution à savoir qu'un bébé grandit en s'éveillant, en apprenant... et que peut être, je grandirais pour redevenir un e n f a n t puis un adulte. Mais que les chances étaient extrêment minces. Tout ceci fut dit devant deux internes ravis d'avoir un tel cas dès le début de leur carrière.

Bien sûr, tout était faux. Caroline et Sylvie avaient corrompu le médecin, seuls les internes étaient dupes.

Il n'y eut pas beaucoup de temps entre ma visite chez la psy et celle au tribunal.

Un homme d'une quarantaine d'années nous reçut dans un petit bureau sobre mais confortable. Il se présenta comme Juge des tutelles. Il écouta les demandes de Caroline, Sylvie étant présentée comme sa sœur, dut patienter dans le couloir. Puis le juge lut attentivement la lettre de la psychiatre et m'examina avec encore plus d'attention qu'elle. Il défit la ceinture de ma poussette et m'aida à en descendre. Il me prit mon doudou et se plaça à l'autre bout de la pièce. Je me mis à pleurer et à aller vers lui à quatre pattes pour récupérer mon bien. Son sourire en disait long. Je venais certainement de passer avec succès son premier test. Puis, il passa une main sur ma couche et souleva l'élastique de la cuisse. L'odeur qui s'en dégagea dessina une grimace sur son visage et un « Hem ! » qui signifait en quelque sorte « Pauvre garçon » ou « C'était pas une bonne idée !... » ; l'un dans l'autre, l'élastique fut relaché sans ménagement.

  • Bien. conclu-t-il en prenant place sur son fauteuil pendant que Caroline me rattachait dans la poussette. Je constate en effet que votre mari n'est plus à même de gérer seul ses affaires. La lettre de la psychiatre appuie votre demande, je ne peux que vous donner mon accord. Cependant, puisqu'il est mentionné par la spécialiste que cet état a des chances, même faibles, de s'inverser, je vous nomme tutrice pour un an. Dans un an, je vous demanderai de revenir me voir et si le malheureux n'a pas changé, je vous donnerais la tutelle définitive.

  • Merci monsieur. répondit simplement ma tutrice. A dans un an donc. elle referma la porte derrière elle et pudiquement, dans le couloir où ne cessaient de passer avocats et juges divers, dit à Sylvie que c'était bon. Tout aussi faussement, Sylvie l'embrassa sur la joue en disant : « Je suis contente pour toi. »

Elles tinrent leurs rôles à merveille jusque dans la voiture, s'imaginant certainement épiées pour traquer la moindre faille.

Mais arrivées à la maison, les deux femmes s'embrassèrent avec passion.

Je fus installé dans mon parc pendant qu'elles refermèrent derrière elles, la porte de leur chambre.

Elles m'annoncèrent alors que j'allais avoir une nounou pour s'occuper de moi dans la journée, puisque toutes les deux allaient reprendre le travail à temps plein. Sylvie souligna, comme pour finir de convaincre sa femme que « bien payée, la nounou ne poserait aucune question. Qu'il fallait juste qu'elle ait un certain âge. »

Ce qui fut fait. Claudine, cinquante ans, licenciée trois mois auparavant d'une usine de confection après trente ans de bons et loyaux services, entra dans notre vie.

Dès les premiers instants, elle me parla et me considéra comme un bébé. Elle me changea sans grimacer et me donna mes biberons dans ma chaise haute sans une remarque.

Moi, ce que je remarquais en revanche, c'était qu'à f o r c e de manger des petits pots et de boire du lait au biberon, mes dents ne travaillaient plus et commençaient à bouger dangereusement.

Mes craintes devinrent une triste réalité quand tomba ma première dent !

Celle ci libéra alors de la place pour les autres qui accrurent leurs mouvements et decendirent dans ma bouche les unes après les autres.

A mesure que mes dents tombaient, Caroline me donnait un hochet qu'elle avait placé au congélateur. Le contact du froid appaisait mes gencives irritées. Ensuite la succion de la tétine n'en était que plus agréable. La tétine n'était plus contrée par les dents et tenait beaucoup mieux en place en rentrant plus loin dans la bouche. Une autre surprise aussi fut le biberon. La pression sur la tétine pleine de lait était bien supérieure et la dose à chaque gorgée plus importante qu'avant.

Un soir, je vis Caroline tendue, énervée. Après mon petit pot, elle me fit descendre de ma chaise haute et me demanda de la suivre jusque dans le salon. Elle se lova confortablement dans le canapé après avoir glissé dans son dos un grand oreiller. Elle m'installa contre son torse, ouvrit son chemisier et dégraffa un soutien-gorge... d'allaitement ?...

  • Et oui mon Bébé ! me dit-elle. Maintenant, grâce à Sylvie, Maman va pouvoir te donner le sein !

Elle plaça son mamelon dans ma bouche. Le contact nouveau de sa peau sur mes gencives nues fut une agréable surprise.

Je pus téter sans la mordre ! Etait cela qu'elle attendait depuis tout ce temps ? Je sentais son sein gonfler dans ma bouche et une giglée de lait arroser mon palais. Mais le goût amer me le fit recracher aussitôt.

  • Ah non ! se fâcha-t-elle. Tu ne vas me faire ça maintenant ! C'est hors de question ! Tu avales et gare à toi si tu recraches à nouveau !

Zut alors ! Et moi qui commençais à apprécier le lait deuxième âge !?

Avec le temps je compris que c'était le petit privilège de Caroline, Sylvie et Claudine continuaient de me donner le biberon.

Puis on revit le juge qui ne constata aucune évolution positive. Au contraire, mon sourire édenté et mon élocution faussée renforcèrent sa décision et il signa la tutelle définitive de Caroline.

A notre retour à la maison, Caroline me laissa en compagnie de Sylvie dans le salon. Elle revint quelques minutes plus tard avec trois grands sacs poubelle fermés hermétiquement. Elle défit le lien du premier et me montra un pantalon d'homme, des vêtements divers.

  • Tu sais ce que c'est ? me demanda-t-elle. Je fis non de la tête.

  • Ce sont tes anciens vêtements. Ceux d'adulte dont tu ne te serviras plus désormais. Je les avais conservés pour le cas où... Mais tu as très bien accepté ta régression ! Tu n'as opposé aucune résistance ! Et puisque maintenant, il t'est devenu impossible de vivre sans adulte pour te faire manger, te faire dormir et surtout de changer, parce que tu es incapable de rester propre plus de deux heures, tu vas pouvoir vivre ta vie de bébé comme tu veux sans te soucier de quoi que ce soit !

  • Il ne nous a fallut qu'un an pour te transformer, ajouta Sylvie. Avec cette année demandée par le juge, ça fait deux ans que tu es notre petit bébé. Le juge a donné carte blanche à Caroline pour toute décision te concernant. Maintenant, tu n'as plus que nous ! Alors on va limiter les D r o g u e s, tu vas pouvoir babiller un peu plus. Tu pourras, de temps en temps, te mettre debout, mais avec la largeur de tes couches et le fait de ne pas avoir marcher pendant deux ans, tu marcheras aussi maladroitement qu'un bébé qui découvre ses premiers pas !

Je tentais un coup d'épée dans l'eau en maugréant quelques insultes, mais il ne sortit d'entre mes gencives que des bulles de bave que Caroline m'essuya avec un bavoir. Je voulus alors me relever en m'agrippant à une chaise que Sylvie déplaça de la main.

  • Tu n'as pas l'air de vouloir comprendre mon chéri, me dit mon ex-femme. Viens avec moi.

Elle me fit signe de la suivre dehors, ce que je fis à quatre pattes bien sûr.

Elle me fit asseoir dans l'herbe. La chaleur humide de ma couche sale remonta le long de mon ventre et de mes fesses, mais c'était devenu une sensation familière en deux ans, je n'y prêtais plus attention.

  • Attends-moi ici, je reviens. Ajouta-t-elle avec douceur.

Elle revint quelques instants plus tard avec les sacs poubelle. Sylvie amena une espèce de baril en fer dans une vieille brouette. Les deux femmes, sans dire un mot, y entassèrent les vêtements contenus dans les sacs poubelle. Sylvie ramena la brouette et revint avec un jerrican de cinq litres d'essence qu'elle versa intégralement dans le baril. A distance, elle craqua une allumette qu'elle jeta sur le tas de vêtements. En quelques dizièmes de secondes des flammes gigantesques jaillirent vers le ciel. Je regardais, impuissant, ma vie d'avant s'envoler en fumée. Ma vie d'adulte normal, responsable. Je n'étais devenu qu'un jouet, un gros bébé incapable de me débrouiller seul pour la moindre activité quotidienne.

Après quelques minutes, le feu avait déjà digéré une partie de son repas.

C'est alors que ma femme enfonça le dernier clou.

Caroline sortit ma carte d'identité, mon permis de conduire, mes lunettes, ma carte vitale, mon carnet de chèques et ma carte bleue qu'elle jeta un par un dans le brasier.

Tu n'as plus besoin de ça désormais puisque je suis la seule personne à pouvoir prendre une décision à ta place. déclara-t-elle en me regardant droit dans les yeux.

  • J'espère que tu as compris cette fois ci mon cœur !?

Oui, j'avais compris.

Contrairement au Phœnix, je n'avais aucune chance de renaître de mes cendres.

Fin

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